Cimetières et concessions de Lambersart - Cimetière de Canteleu
LE CIMETIERE DE LA RECONCILIATION

L’opération de dessèchement des marais de la Deûle en 1855 facilite l’installation de blanchisseries et de teintureries ainsi que d’entreprises textiles. La population ouvrière s’installe dans le secteur de Canteleu profitant du travail offert, de la proximité de Lille et de nouvelles habitations dans les courées.

L’afflux de cette nouvelle population se fait sans l’assentiment des édiles municipaux. Ce quartier bénéficie toutefois, grâce à l’action et à la générosité de l’abbé Desplanques, d’une chapelle en 1866 construite par l’architecte Charles Maillard et baptisée chapelle du Saint Sépulcre (nef disparue de l'église). Le conseil municipal s’oppose par 6 voix contre 5 à la création d’une paroisse indépendante (donc concurrente du Bourg). L’autorité épiscopale se contente donc de nommer un vicaire à Canteleu, le curé Carlier. Cette question revient à l’ordre du jour le 13 septembre 1869 assortie du même refus du conseil. Ce n’est que contraints et forcés que les édiles acceptent la seconde paroisse. L’accroissement de population entraîne une meilleure représentation de Canteleu qui envoya 6 conseillers siéger dès le 1er septembre 1870.

La guerre franco-prussienne de 1870 nécessite la création d’une garde nationale. Là encore, deux groupes sont constitués l’un au Bourg sous l’autorité de M. Sdez et l’autre à Canteleu sous celle de M Testelin.
Les escarmouches se poursuivent et les concessions arrachées : création d’une école de garçons en 1869 et municipalisation d’une école libre de filles rue Bernard (actuelle rue G Bouveur). Les élus de Canteleu groupés autour de monsieur Beharel, maire-adjoint, font une opposition constante en sortant de la salle municipale en pleine séance ou s’abstenant de répondre aux convocations pour que le quorum ne soit pas atteint.

Le 20 juillet 1875, le préfet saisit le conseil d’une demande d’érection en commune libre, des trois hameaux de Canteleu sur Lille, Lomme et Lambersart. Un rapport est rédigé par une commission municipale comprenant messieurs Bailly, Becquart, Bocquet, Philippe et Wambre. Ce rapport du 9 septembre 1875 déclare que l’assemblée comprend « que les habitants groupés autour d’un même clocher aspirent à traiter eux-mêmes leurs affaires, mais que grâce aux sacrifices faits par la commune, le quartier avait son église et ses écoles, qu’il était doté de bonnes voies de communication, que la distance pour se rendre à la mairie ne dépassait pas deux kilomètres et surtout que la division de la commune créerait un déficit dans les recettes de l’une sans pour cela dégrever les contributions de la nouvelle ».

La ville de Lambersart s’y oppose en arguant des travaux réalisés en voirie et équipement scolaire. Elle bénéficie du soutien du maire de la ville de Lomme, Eugène Becquart, qui a à faire face à la même tentative menée par le filateur Verstraete. Le Conseil Général saisi de la plainte propose une solution amiable avec la construction d’un cimetière commun financé par les 3 communes. Le projet est réalisé en 1882. La sage administration du maire Richard Bailly (1876-1888) contribue à l’apaisement par la réalisation d’une nouvelle école de garçons, de l’éclairage des rues au gaz et de la construction de la ligne de tramway I avenue de Dunkerque. Nous pouvons trouver dans ce cimetière les tombes des anciens maires Charles Vancauwenberghe et Marcel Caloone, de l'avocat-urbaniste Edmond Ory créateur du quartier de l'hippodrome, du filateur de lin Verstraete, de Julien Hovart célèbre mosaïste.

Après la terrible première guerre mondiale et l'hécatombe humaine, la commune devait ériger un monument aux morts, ce qui fut fait en 1923, place de la victoire. C'est sous le mandat de Georges Petit qu'est construit le cimetière militaire de Canteleu. Le 15 septembre 1927, une grande manifestation patriotique est organisée pour inaugurer le monument dont le gisant est l'oeuvre du sculpteur Soubricas (tout comme le poilu place de la Victoire). Un souvenir du soldat inconnu avec un allumage de la flamme tout comme à Reims et Paris, est réalisé et un livre d'or est installé dans le socle du monument.

Les tombes des cinq équipiers nationaux fusillés le 3 septembre 1944 sont désormais dans ce cimetière militaire et le premier dimanche de septembre rappelle le souvenir des morts pour la France et la libération de la ville de Lambersart.
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Cimetière de Canteleu
Plan d'ensemble

Cimetière communal de Lambersart - Cimetière de Canteleu

Divers
Horaires

> du 03/11 au 31/03 : 8h30-16h45
> du 01/04 au 02/11 : 8h30-17h45

Tarifs

Informations
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Nombre d'emplacements : 4093

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